Cest sinistre de savoir que lors de sa sortie, le film est fait un flop monumental. Une mĂ©prise totale de la part des spectateurs. Un polar certes long et n'ayant presque rien Ă  voir avec Les Incorruptibles se situant dans la mĂȘme pĂ©riode. Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique est plus une chronique d'une Ă©poque aujourd'hui rĂ©volue. Une preuve Écrans & TV 3 minutes Ă  lire PubliĂ© le 04/03/22 mis Ă  jour le 07/03/22 Partager Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique », de Sergio Leone 1984. Warner Bros Le film de Sergio Leone, diffusĂ© ce dimanche 6 mars sur Arte, relate les souvenirs d’un ancien gangster plongĂ© dans le trafic d’alcool pendant les annĂ©es de prohibition. Analyse de la sĂ©quence du meurtre du tout jeune Dominic, scĂšne capitale et bouleversante sur fond de flĂ»te de Pan. Longtemps considĂ©rĂ© comme l’inventeur d’un genre divertissant mais mineur baptisĂ© non sans un brin de mĂ©pris western spaghetti », Sergio Leone dut attendre la sortie d’Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique pour ĂȘtre regardĂ© d’un meilleur Ɠil par une certaine critique obstinĂ©e Ă  ne voir en lui qu’un dĂ©mythificateur. EmbrassĂ©e dans sa totalitĂ©, l’Ɠuvre n’est pourtant que symboles et archĂ©types, merveilleux et grotesque, incessants miroitements entre passĂ© et prĂ©sent, tragĂ©die, fantasme et bouffonnerie le langage mĂȘme des mythes. Il Ă©tait une fois les “gueules” de Sergio Leone Comme ceux d’Eisenstein, de Welles ou de Kubrick, les films de Leone se dĂ©roulent Ă  la lisiĂšre du rĂȘve, du bizarre et de l’invraisemblable tout en approchant des vĂ©ritĂ©s Ă©ternelles. Bien sĂ»r, cela ne va pas sans quelque dĂ©construction du faux ordinaire, de la rĂ©alitĂ© » prĂ©mĂąchĂ©e ; le rĂ©el brut ne surgira qu’au prix de cette cruautĂ©. La sĂ©quence centrale d’Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique, celle oĂč tout bascule, en est la parfaite illustration. Elle s’ouvre sur un plan large composĂ© comme un tableau. Deux rangĂ©es d’immeubles en briques encadrent une rue quasi dĂ©serte. De la fumĂ©e sort d’un sol dĂ©trempĂ©. Au fond, massif, imposant, le pont de Manhattan opĂšre une trouĂ©e bleu-gris sur les teintes marron, ocre et rouge foncĂ©. Ce n’est pas un canyon de l’Ouest amĂ©ricain, mais cet espace n’est pas moins mythique. Ici, les hommes, venus de la mer, ont bĂąti en hauteur, cru toucher Ă  l’éternitĂ©. Et c’est bien ce que les cinq gamins qui traverse nt le cadre pensent avoir eux aussi atteint. Le rĂȘve amĂ©ricain, sortir de la misĂšre, manipuler l’argent, dominer la Babel de verre et de mĂ©tal, Ă©galer les dieux. Mais ces petits gars vĂȘtus comme les gangsters Ă  la derniĂšre mode ont endossĂ© des habits trop grands pour eux. Et oubliĂ© que les dieux rĂ©clament toujours un sacrifice. Le plus jeune d’entre eux, Dominic, danse et virevolte, s’échappe Ă  droite, tandis que Cockeye littĂ©ralement, ƒil de bite » l’accompagne de sa flĂ»te de Pan. Des voitures, des charrettes apparaissent. Le pays se construit encore, oscillant entre la vieille Europe et une modernitĂ© rutilante. Deux policiers Ă  cheval lorgnent le groupe, qui ralentit un peu. On a beau arpenter le pavĂ© en se balançant Ă  la maniĂšre des durs, on reste des gosses qui craignent le coup de bĂąton. La menace passĂ©e, Dominic poursuit sa course et, se dĂ©tachant des autres, s’élance dans un tunnel. Soudain, il se fige. Silence et flĂ»te de Pan Une silhouette se dirige vers lui, bouchant l’issue, fermant son destin. À toute allure, l’enfant revient vers Maxie, Cockeye, Patsy et Noodles en criant Bugsy comin’ ! Run ! » En contrechamp, les quatre amis s’arrĂȘtent, hĂ©bĂ©tĂ©s. Bugsy, leur rival, leur avait dĂ©jĂ  cassĂ© la gueule. Cette fois, il vient pour tuer. Bref silence. Seconde interminable. Et soudain, la flĂ»te de Pan reparaĂźt avec un autre thĂšme d’Ennio Morricone, tragique, trĂšs haut perchĂ©. On croit entendre un oiseau de malheur, voir battre les ailes de l’épouvante. s Bravo Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique Sergio Leone Le plan est l’un des plus beaux de l’histoire du cinĂ©ma. Au ralenti, les cinq enfants fuient vers la camĂ©ra et s’efforcent de se cacher. En retard, Dominic demeure seul au milieu de la rue quand retentit le premier coup de feu. Il s’effondre, touchĂ© au dos. Noodles se prĂ©cipite et le traĂźne Ă  l’écart, le pont monumental toujours dressĂ©, indiffĂ©rent, Ă  l’arriĂšre-plan. Dominic ouvre un Ɠil, prononce Noodles, I slipped » Noodles, j’ai dĂ©rapĂ© » et meurt. Image de pietĂ , aucun ange n’a Ă©tĂ© envoyĂ© pour arrĂȘter la main sacrificielle posĂ©e sur l’enfant. Capture d’écran du plan sur Noodles qui soutient encore le petit garçon sans vie. Warner Bros / Capture d'Ă©cran ContreplongĂ©e sur Noodles, qui soutient encore le petit garçon sans vie. Image de pietĂ . Aucun ange n’a Ă©tĂ© envoyĂ© pour arrĂȘter la main sacrificielle posĂ©e sur l’enfant. Tout a Ă©tĂ© affaire de regard, des flics sur les enfants, des enfants dĂ©couvrant l’assassin, de celui-ci visant le plus faible d’entre eux, de Dominic Ă  Noodles qui, ne sachant plus oĂč poser ses yeux, se trouve dĂ©possĂ©dĂ© en un instant de son enfance et de son innocence. BientĂŽt, lui aussi va tuer. Avant le tout dernier plan du film, on ne le verra plus rire, plus jouir, Ă  peine vivre. Se hisser jusqu’à l’AmĂ©rique impliquait la perte du corps et de l’ñme. Le reste du parcours de Noodles ne sera que destruction, errances fantomatiques et erreurs tragiques, solitude sans remĂšde. Il n’y a de mythes qu’inaccessibles. Mais en l’attestant, le cinĂ©ma de Sergio Leone offre en consolation la nostalgie et la pitiĂ©, la beautĂ© des images, des sons, des expressions. Et restitue un peu de ce paradis perdu notre humanitĂ©. À voir r Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique, de Sergio Leone, dimanche 6 mars Ă  21h05 sur Arte. Partager Contribuer IlĂ©tait une fois en AmĂ©rique -Bande annonce vostFR- ( : "Il Ă©t Synopsis Il Ă©tait une fois deux truands juifs, Max et Noodles, liĂ©s par un pacte d'Ă©ternelle amitiĂ©. DĂ©butant au dĂ©but du siĂšcle par de fructueux trafics dans le ghetto de New York, ils voient leurs chemins se sĂ©parer, lorsque Noodles se retrouve durant quelques annĂ©es derriĂšre les barreaux, puis se recouper en pleine pĂ©riode de prohibition, dans les annĂ©es vingt. Jusqu'au jour oĂč la trahison les sĂ©pare Ă  nouveau.
Lesecond, Il était une fois en Amérique (1984), fut en partie un film maudit, obtenant un beau succÚs en France, mais sans crever le plafond du box-office, et avec des recettes largement en
s Bravo Disponible sur Amazon Regarder le film Critique par Jacques Morice PubliĂ© le 02/03/2022 Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique, ce sont les AnnĂ©es folles et la prohibition, le whisky coulant Ă  flots car interdit, les gang­sters et leurs mitraillettes Ă  chargeur circulaire, les pĂ©pĂ©es en satin rose, l’amitiĂ© virile, l’amour divinisĂ© puis souillĂ©, la grandeur et l’anonymat
 Paiement sĂ©curisĂ© Sans engagement DĂ©sabonnement simple DĂ©jĂ  abonnĂ© ? Je me connecte DĂ©couvrir toutes nos offres Synopsis Le 3 dĂ©cembre 1933. La Prohibition vit ses derniĂšres heures. Noodles et ses amis, des truands enrichis grĂące au trafic d'alcool, doivent effectuer une toute derniĂšre livraison. Pour les sauver d'eux-mĂȘmes, Noodles a donnĂ© ses amis. Mais l'arrestation tourne Ă  la boucherie et tous sont tuĂ©s... Les films du mĂȘme genre r TrĂšs Bien Closer, entre adultes consentants Mike Nichols r TrĂšs Bien Madres paralelas Pedro AlmodĂłvar r TrĂšs Bien Mud sur les rives du Mississippi Jeff Nichols r TrĂšs Bien LibertĂ©, la nuit Garrel Philippe q Bien Deux Filippo Meneghetti Voir les films RĂ©sumĂ© du casting RĂ©alisateur Sergio Leone Acteurs Robert De James Woods Elizabeth McGovern Joe Pesci Burt Young Treat Williams Danny Aiello Tuesday Weld Richard Bright James Hayden William Forsythe Darlanne Fluegel Noodles Maximilian 'Max' Bercovicz Deborah Gelly Frankie Joe Jimmy O'Donnell Police Chief Aiello Carol Joe Patsy Cockeye Eve Regarder Pour soutenir le travail de toute une rĂ©daction, abonnez-vous Pourquoi voyez-vous ce message ? Vous avez choisi de ne pas accepter le dĂ©pĂŽt de "cookies" sur votre navigateur, qui permettent notamment d'afficher de la publicitĂ© personnalisĂ©e. Nous respectons votre choix, et nous y veillerons. Chaque jour, la rĂ©daction et l'ensemble des mĂ©tiers de TĂ©lĂ©rama se mobilisent pour vous proposer sur notre site une offre critique complĂšte, un suivi de l'actualitĂ© culturelle, des enquĂȘtes, des entretiens, des reportages, des vidĂ©os, des services, des Ă©vĂšnements... QualitĂ©, fiabilitĂ© et indĂ©pendance en sont les maĂźtres mots. Pour ce faire, le soutien et la fidĂ©litĂ© de nos abonnĂ©s est essentiel. Nous vous invitons Ă  rejoindre Ă  votre tour cette communautĂ© en vous abonnant Ă  TĂ©lĂ©rama. Merci, et Ă  bientĂŽt. S’abonner
  1. Đ á‰œÎŸŃƒÎłáŠŒŐŒŃƒĐłĐž р
  2. ኗվւፗ ĐŸÖĐ”Ń‰Î”
    1. á‹”Ő­Đ¶ĐŸ ዑглխዊО Ï‡Đ°Ń†Đ°áˆșуη Ï…ĐŽŃ€ÎčÎČÏ…Ő€Đ”ĐŒ
    2. ÎžÎżĐ±Ńƒáˆș ДсĐșуն Ń‚ŃƒĐ¶Î±ŃˆŃƒ ՔуĐșДՀДпа
    3. ላኜዞ ŃˆĐžĐ±Ń€ŃĐœŃƒÏ‡ĐžĐż ĐșŃ‚áŒ€ĐżÎž
filmIl était une fois en Amérique (infos) pinterest; tweeter; partager; j'aime; Citations similaires : Argent fait beaucoup mais amour fait tout. Proverbe Français. 8 Tous les jours, en fait d'amour, on fait trÚs délicatement des choses fort grossiÚres. Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux . 1 Comme la mode fait l'agrément aussi fait-elle la justice. Blaise Pascal. Le mari fait le
Cannes, 1984. Sergio Leone prĂ©sente Ă  la Croisette ce qui se rĂ©vĂ©lera ĂȘtre son film testament Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique. L’émoi est grand Ă  la vue de ce conte opiacĂ© et amer, venant clĂŽturer le triptyque dĂ©butĂ© avec Il Ă©tait une fois dans l’Ouest 1968, poursuivi dans Il Ă©tait une fois la rĂ©volution 1971. Aujourd’hui unanimement considĂ©rĂ©e comme un chef-d’Ɠuvre, l’ultime crĂ©ation du pape des westerns-spaghettis a Ă©tĂ© le fruit d’une gestation semĂ©e d’embĂ»ches. À tel point que ce joyau aurait pu rester Ă  jamais dans les Ă©tait une fois
 l’odyssĂ©e d’un d’adaptation, et un financement laborieuxLeone n’est l’auteur que de 7 films. Il commence Ă  fantasmer le plus cĂ©lĂšbre d’entre eux en 1967, alors qu’il vient de boucler sa “trilogie du dollar” avec le triomphe de Le Bon, la brute et le truand. Et qu’il aspire Ă  se diriger vers d’autres horizons que le western – un genre que le cinĂ©aste a largement participĂ© Ă  rĂ©inventer. Son dĂ©clic ? The Hoods La Main armĂ©e. Soit l’autobiographie Ă©crite en prison par Harry Grey, un ex-truand juif. Les rouages du gangstĂ©risme y sont Ă©voquĂ©s sans fard. Leone est fascinĂ©. Il tient la matiĂšre premiĂšre de ce qu’il espĂšre, dĂ©jĂ , ĂȘtre son opus rĂ©alisateur organise plusieurs rencontres, propose au repenti de devenir son conseiller technique. Mais voilà
 Les droits d’adaptation des mĂ©moires sont dĂ©jĂ  aux mains d’un producteur amĂ©ricain. Alors que tout semble bloquĂ©, Leone s’accroche et dĂ©cline mĂȘme l’offre de la Paramount, qui lui proposait d’effectuer un long-mĂ©trage sur la mafia italienne Le Parrain. Un certain Francis Ford Coppola s’en chargera, avec le succĂšs qu’on lui Ă©tait une fois en AmĂ©rique se mue en serpent de mer. On en cause, mais personne n’en voit ne serait-ce que le museau. AprĂšs de houleuses nĂ©gociations et de trĂšs longs mois, Leone rĂ©cupĂšre enfin les droits d’adaptation du roman. Nouveau dĂ©fi, nouvelle croisade dĂ©goter un investisseur. Ce sera Arnon Milchan, un jeune milliardaire israĂ©lien. Alors que Leone dĂ©sespĂ©rait de pouvoir jamais sĂ©duire un producteur, la machine est pages de script pour une fresque d’anthologieAfin de rĂ©diger son script, LĂ©one s’était entourĂ© d’une vingtaine de scĂ©naristes dont certaines pointures qui avaient dĂ©jĂ  ƓuvrĂ© aux cĂŽtĂ©s de Visconti, ou Bertolucci. Abouti en 1981, leur travail a nĂ©cessitĂ© prĂšs de 12 ans d’écriture. Le rĂ©sultat ? Un script de 317 pages – chiffre considĂ©rable, la moyenne d’un film de deux heures Ă©tant de 120 ce rĂ©cit proustien jongle par flash-back entre plusieurs nappes temporelles, retraçant les vicissitudes de Noodles De Niro, un ancien gangster. Dans un New York reconstituĂ© Ă  Paris, Rome et MontrĂ©al, on y suit ses frasques de jeunesse, les siennes et celles de sa bande, dans les rues du Brooklyn des annĂ©es 1920. Puis leur ascension au sein du crime organisĂ© sous la Prohibition, et leur chute brutale, provoquĂ©e par une par la partition d’Ennio Morricone, et avec la mutation des États-Unis au XXe siĂšcle en toile de fond, Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique traite d’une amitiĂ© masculine entre Noodles et Max gangrenĂ©e. Jalousie, rancƓur, cruauté  Un cocktail Ăącre, tĂ©moignant du regard dĂ©senchantĂ© portĂ© par Leone sur les rapports humains, et la rĂ©ussite film dĂ©figurĂ©Au moment du montage, Leone se heurte Ă  un problĂšme de taille. L’accord signĂ© avec la Warner Bros stipule que son film ne doit pas excĂ©der 2 h 45. Mais le rĂ©alisateur estime qu’une version idĂ©ale durerait au moins 6 h. Un premier montage de 4 h 25 est proposĂ©, puis refusĂ©. Leone opĂšre de lui-mĂȘme plusieurs coupes, et le rĂ©sultat, de 3 h 41, est celui projetĂ© au Festival de Cannes en 1984. L’accueil est chaleureux, et c’est cette version que les EuropĂ©ens reçoivent en public amĂ©ricain n’aura pas cette chance. Inquiet de ce “format fleuve”, le distributeur The Ladd Company enlĂšve le final cut Ă  Leone pour diffuser aux États-Unis un film de 2 h 19 dans lequel – sacrilĂšge, hĂ©rĂ©sie, massacre – le montage est organisĂ© chronologiquement. JugĂ©e scandaleuse dans le milieu cinĂ©phile, l’initiative conduit Ă  l’inĂ©vitable un immense tollĂ©. La lĂ©gende veut que cette dĂ©naturation ait profondĂ©ment affectĂ© l’état de santĂ© du rĂ©alisateur. De fait, Leone ne repassera jamais derriĂšre la camĂ©ra. Il dĂ©cĂšde d’une attaque cardiaque Ă  60 ans, dans sa Rome natale, le 30 avril mĂ©prisĂ© par ses pairs, Sergio Leone est devenu une icĂŽne du cinĂ©ma moderne. Quant Ă  son bijou, Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique, une version restaurĂ©e par les soins de la cinĂ©mathĂšque de Bologne et de la Film Foundation de Martin Scorsese a Ă©tĂ© projetĂ©e Ă  Cannes, en 2012. Un inestimable cadeau, confectionnĂ© en respectant les volontĂ©s de montage initial de Leone. Ceux qui avaient dĂ©jĂ  vu le film ont pu savourer l’ajout de 8 scĂšnes inĂ©dites. Quant aux autres, ils ont tout simplement eu le plaisir de dĂ©couvrir ce joyau dans la version la plus fidĂšle qui ait jamais existĂ©.
Cemontant n’était pas le budget initial qui a Ă©tĂ© trĂšs largement dĂ©passĂ© par Sergio Leone. Si le film est un chef-d’Ɠuvre, il a Ă©tĂ© un Ă©chec commercial avec seulement 2,5 millions de dollars de recette. Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique fut le dernier rĂŽle de James Hayden, Patsy dans le film. Pourquoi il Ă©tait une fois dans l

Film de gangsters mutĂ© en songerie opiacĂ©e et proustienne, le plus beau film du monde, restaurĂ© et augmentĂ© de scĂšnes inĂ©dites. Faut-il rappeler que cet ultime Leone est le plus beau film du monde ? Faut-il redire les boucles du temps proustiennes, l’amitiĂ© violente entre Noodles et Max, l’amour malade entre Noodles et Deborah, la comparaison entre l’opium et la cinĂ©philie, la partition sublime de Morricone, les splendides enchaĂźnements du montage, le New York recréé Ă  MontrĂ©al, Ă  Paris, Ă  Venise
 et Ă  New York, le parallĂ©lisme entre Noodles qui dĂ©lire sa vie et Leone qui rĂȘve le cinĂ©ma amĂ©ricain dans sa version mĂ©lancolique d’ancien enfant ? Oui, pour ceux qui ne l’ont jamais vu. Quant Ă  ceux qui ont dĂ©jĂ  fait la visite dans la tĂȘte de Leone-Noodles, ils n’en sont toujours pas revenus. Ce masterpiece ressort en salle en copie numĂ©rique restaurĂ©e par la Cineteca di Bologna et
 roulez tambours, sonnez hautbois, rĂ©sonnez musettes
 ajoutde huit scĂšnes inĂ©dites ! DĂ©roulons le fil de ces vingt-deux minutes nouvelles par le menu, avec une remarque prĂ©liminaire retrouvĂ©es sur des bobines positives altĂ©rĂ©es par le temps, ces scĂšnes sont Ă©talonnĂ©es en dominante vert-bleu qui tranche avec les couleurs chaudes du film et leur confĂšre un aspect exogĂšne. ScĂšne 1. Le vieux Noodles De Niro, grimĂ© vient de dĂ©couvrir le caveau luxueux oĂč reposent ses amis. A la sortie, il rencontre la directrice du cimetiĂšre jouĂ©e par l’inquiĂ©tante Louise Fletcher et lui pose des questions sur l’inconnu portant son nom David “Noodles” Aaronson, propriĂ©taire du caveau. Au cours de cette conversation, Noodles se pense suivi par une limousine noire dont il note le numĂ©ro d’immatriculation. La scĂšne surligne ce que l’on pressentait sans elle Noodles est dans le viseur des mystĂ©rieux commanditaires qui l’ont fait revenir Ă  New York trente-cinq ans aprĂšs ses annĂ©es gangster. ScĂšne 2. La bande de Max et Noodles, jeunes adultes, foncent en voiture dans la mer. Tandis que les autres Ă©mergent en rigolant, Noodles ne rĂ©apparaĂźt pas. InquiĂ©tude. La scĂšne fait Ă©cho avec celle oĂč, adolescents, ils Ă©taient tombĂ©s Ă  l’eau en repĂȘchant les caisses de marchandise de leur premier gros coup lĂ , c’était Max qui tardait Ă  refaire surface. ScĂšne 3. Noodles, alors sexagĂ©naire, fait une premiĂšre incursion devant le portail de la propriĂ©tĂ© retrouvĂ©e grĂące au numĂ©ro d’immatriculation de la limo aperçue au cimetiĂšre, laquelle apparaĂźt dans la rue
 et explose. Noodles et le spectateur ne savent pas encore qu’elle est celle de Max/Bailey. Le duel mĂ©taphysique entre Noodles et Max se prĂ©cise mais le jeu de piste Ă©tait dĂ©jĂ  lisible dans la version prĂ©cĂ©dente. ScĂšne 4. Noodles discute avec le chauffeur de la limousine qui conduira le jeune homme et Deborah Ă  un dĂźner romantique dont l’issue sera le viol de la jeune femme. De quoi parlent les deux hommes ? Des nazis qui commencent Ă  massacrer les Juifs en Europe on est en 1933, de l’incompatibilitĂ© entre l’éthique juive et le gangstĂ©risme
 Dialogue qui confirme ce que j’ai toujours pensĂ© de ce film sans en ĂȘtre absolument certain Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique Ă©voque de façon allusive la Shoah et la disparition du Yiddishland. A noter que le chauffeur est jouĂ© par Arnon Milchan, le producteur israĂ©lo-amĂ©ricain du film. ScĂšne 5. Deborah boit un verre au buffet Belle Epoque de Grand Central en rĂ©alitĂ© notre gare du Nord avant de prendre son train pour Hollywood et de quitter Noodles. ScĂšne 6. DĂ©primĂ© par sa rupture avec Deborah, complĂštement ivre, Noodles rencontre Eve dans un bar oĂč elle tapine. Il la fait monter dans sa chambre, lui glisse un gros billet et lui demande de le laisser l’appeler Deborah. Elle accepte avec le sourire mais malgrĂ© cela, Noodles ne parvient pas Ă  bander. Quand il se rĂ©veille, elle est dĂ©jĂ  partie mais lui a laissĂ© un mot “La prochaine fois, j’espĂšre moins d’argent et plus de travail.” TrĂšs belle sĂ©quence, illuminĂ©e par la superbe Darlanne Fluegel, la quatriĂšme et trop peu louĂ©e grande actrice de ce film. ScĂšne 7. BientĂŽt les retrouvailles entre Deborah et Noodles, mais leur histoire est sans retour. Pour l’heure, sur scĂšne, Deborah joue le rĂŽle de ClĂ©opĂątre. L’intĂ©rĂȘt est de la voir exercer son mĂ©tier d’actrice, avec une sorte de masque mortuaire, dans un rĂŽle qui fait Ă©cho Ă  sa situation de femme vieillissante, affectivement “dĂ©jĂ  morte”. ScĂšne 8. Avant son showdown anti-climax avec Noodles, Max momifiĂ© discute avec son vieux “partenaire”, le syndicaliste O’Donnell, dans son bureau-tombeau. Max est sĂ©nateur, engluĂ© dans des affaires, cernĂ© par des tueurs. O’Donnell est un leader puissant et corrompu qui conseille Ă  Max de se suicider, avant de lui faire signer un ultime pacte faustien. Aucune de ces scĂšnes inĂ©dites ne rĂ©volutionne le film. Elles prĂ©cisent certains contours scĂ©naristiques, parfois inutilement, Ă©clairent un peu plus sa dimension juive, approfondissent le portrait de Noodles, insistent sur les liens entre pouvoir, syndicalisme et mafia. Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique avait Ă©tĂ© massacrĂ© par le distributeur amĂ©ricain, Warner, qui avait cru bon de ramener le film de 4 h 25 Ă  2 h 19, et de replacer toutes les sĂ©quences chronologiquement. Un vĂ©ritable crime artistique. La version connue jusqu’à prĂ©sent, acceptĂ©e par Leone, faisait 3 h 49. Cette version nouvelle menĂ©e par les enfants Leone dure 4 h 11 et correspond au vrai dĂ©sir du cinĂ©aste. Pourtant, ces sĂ©quences prouvent par l’absurde que quelques coupes bien ajustĂ©es n’ont pas fait de mal au film, voire l’ont amĂ©liorĂ©, une ellipse Ă©tant parfois prĂ©fĂ©rable Ă  une scĂšne explicite. Mon plaisir Ă©tant la petite discussion entre Noodles et son chauffeur ainsi que sa rencontre avec Eve, deux belles scĂšnes, mĂȘme si elles ne changent pas fondamentalement l’ensemble. Au final, 3 h 49 ou 4 h 11, plus beau film du monde. Critiques

En1920, dans le Lower East Side, le quartier juif de New York, un adolescent, Noodles, vit de petites rapines avec ses copains Cocky, Patsy et Dominic. Survient un cinquiĂšme mousquetaire, Max, qui plus dĂ©terminĂ©, prend en mains la petite bande. Au cours d'un rĂšglement de comptes avec une autre bande, Noodles venge l'assassinat de Cocky en tuant le chef rival, Bugsy. Il Sergio Leone, 1984 LE COMMENTAIRE Personne ne touche jamais au grisbi cf Les tontons flingueurs. Pas de ligne d’arrivĂ©e. Juste des Ă©tapes. Les rĂ©compenses se transforment en avances sur honoraires. L’appĂ©tit de plus cf There will be blood. Jamais assez. À l’infini. Ce qui ressemble Ă  une Ă©pilogue n’est finalement rien d’autre qu’un prologue. LE PITCH Un gangster revient sur les lieux du crime. LE RÉSUMÉ David Noodles » Aaronson Robert de Niro revient Ă  New York, des annĂ©es aprĂšs avoir du fuir Ă  Buffalo. Des annĂ©es aprĂšs la mort de ses amis Patrick Goldberg James Hayden, Philippe Stein William Forsythe et Maximilian Bercovicz James Woods qu’il avait dĂ©noncĂ©s Ă  la police – sur les conseils de Carol Tuesday Weld. If you were all in jail first, there wouldn’t be any bank job. Noodles revient aprĂšs avoir reçu une mystĂ©rieuse note de la part d’un rabbin, l’informant que les tombent de ses amis allaient ĂȘtre dĂ©placĂ©es au cimetiĂšre de Riverdale. Quelqu’un sait visiblement qu’il se cache. Where’s he hiding? De retour dans le lower East Side, chez Fat Moe Larry Rapp, David se refait l’histoire Les grands dĂ©buts dans les annĂ©es 20. Quand il regardait Deborah Jennifer Connelly Ă  travers un oeilleton, celle qui serait la femme de sa vie. Les premiĂšres petites arnaques pour Bugsy James Russo. L’ambition. Les plus grosses arnaques pour Al Capuano Clem Caserta. Le butin planquĂ© dans un casier de consigne Ă  la gare. Jusqu’à la mort de Dominic Noah Moazezi, abattu par Bugsy. Noodles se venge et Ă©cope d’une peine de prison, sans passer par la case dĂ©part cf Bad Boys. À sa sortie, douze ans plus tard, il retrouve ses amis. C’est reparti pour les braquages et la contrebande d’alcool. C’est Ă  Detroit qu’il fait la rencontre de Carol pour la premiĂšre fois, en la violant malgrĂ© l’ordre de Joe Burt Young. Tout comme il viole Deborah dans une limousine cf Irreversible, Comme si de rien n’était, aprĂšs qu’elle l’informe de sa dĂ©cision de vouloir poursuivre sa carriĂšre en Californie. I’m leaving tomorrow to go to Hollywood. Puis vint la fin de la prohibition, avec l’obligation pour ces gangsters de trouver de nouveaux relais de croissance. Max a l’ambition de braquer la rĂ©serve fĂ©dĂ©rale. Noodles le dĂ©nonce pour Ă©viter de plus gros ennuis. L’arrestation se passe mal, les trois compĂšres sont abattus. Les annĂ©es ont passĂ©. Noodles retrouve la trace de Deborah, dĂ©sormais compagne du sĂ©nateur Bailey, qui n’est autre que
 Max. Max a profitĂ© de ses liens avec la police corrompue pour Ă©chapper au rĂšglement de compte, et changer d’identitĂ©. Homme politique puissant mais menacĂ©, ses jours sont maintenant comptĂ©s. Il demande Ă  son ami de finir le travail. Noodles refuse, tout en lui souhaitant le meilleur. I hope the investigation turns out to be nothing. It’d be a shame to see a lifetime of work go to waste. Noodles quitte la propriĂ©tĂ© Ă  cĂŽtĂ© de laquelle se trouve stationnĂ© un camion ordures. Max sort Ă  son tour et se fait happer par la broyeuse, Ă  mesure que le camion s’en va au loin. Ses phares se confondent avec ceux d’une voiture ancienne Ă  bord de laquelle des fĂȘtards boivent du vin pĂ©tillant sur l’air de God Bless America. Noodles se rappelle du quartier Chinois. LĂ  oĂč tous les ennuis s’évaporaient dans un nuage d’opium, avec un sourire. L’EXPLICATION Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique, c’est le rĂȘve amĂ©ricain. Joe Dassin n’avait dans les yeux que l’AmĂ©rique. Pourquoi ? À cause du fameux rĂȘve amĂ©ricain. La promesse que n’importe qui puisse y prospĂ©rer de par son travail, son courage et sa dĂ©termination cf Minari. Les petites qui peuvent devenir grandes cf Rocky. Mener la grande vie. Living the life. C’est Ă  dire, affirmer ses ambitions sans passer pour un arriviste – comme Noodles et ses copains qui comprennent trĂšs vite qu’ils peuvent ĂȘtre leurs propres patrons. Ils prennent le blĂ© oĂč il est, selon l’expression consacrĂ©e. Take the money and run. RĂ©ussi Ă©videmment. Accumuler du capital. Mais pas que. Le rĂȘve amĂ©ricain, c’est aussi se faire des amis. Une aventure humaine qui n’est pas qu’une histoire de gros sous. Noodles ne serait rien sans ses acolytes Pat, Phil et Max. Les trois mousquetaires avec lesquels il va faire les 400 coups. En AmĂ©rique, on vit de grandes histoires d’amour comme celle entre Noodles et Deborah cf Love Story. L’amour au premier regard, qui trompe les annĂ©es cf Interstellar. Le coeur qui bat. Les belles formules. I’d think, Deborah lives. She’s out there. She exists. » And that would get me through it all. Bon, Noodles viole la femme de sa vie
 Parce que la prison ne lui a malheureusement pas que rendu service. Il n’y a pas appris les bonnes maniĂšres. Noodle ne sait pas rĂ©agir Ă  quelque chose qui lui dĂ©plaĂźt autrement que par la violence cf A History of Violence. C’est malheureux – et ce n’est surtout pas une excuse. Preuve qu’en AmĂ©rique, on fait aussi des bĂȘtises. Ups and downs. Beaucoup de bĂȘtises, en vĂ©ritĂ©. Crimes, vols, mensonge, trahison
 Who you protecting, you dumb asshole? A stoolie who rats on his own friends? They were your friends too! Il est certain qu’on ne voit pas le temps passer quand on s’amuse. À la fin, de cette vie il ne reste que des souvenirs parfois un peu flous. Au point que lors du dĂ©nouement, on a parfois du mal Ă  recoller les morceaux. Quelle est cette note Ă©nigmatique du rabbin ? Comment argent a-t-il pu disparaitre ? Difficile d’y comprendre quelque chose. Why? It’s the one thing it didn’t say. Qu’est-il arrivĂ© Ă  Max ? A-t-il Ă©tĂ© assassinĂ© ou s’est il suicidĂ© ? Personne n’a le temps d’apporter de rĂ©ponse qu’une voiture arrive dĂ©jĂ  en sens inverse pour faire la fĂȘte. The show must go on cf Bohemian Rhapsody. C’est le mystĂšre de la vie. VoilĂ  pourquoi on prĂ©fĂšre parler de rĂȘve amĂ©ricain. L’histoire est plus belle encore si l’on se dit que tout cela n’était qu’un rĂȘve cf Inception. To keep from going crazy, you have to cut yourself off from the outside world, just not think about it. Yet there were years that went by. It seemed like no time at all, because you’re not doing anything. À la rĂ©flexion, mieux vaut qu’il s’agisse d’une illusion. Et que tout s’arrĂȘte confortablement dans une fumerie d’opium plutĂŽt que dans une benne Ă  ordures. Parce qu’en AmĂ©rique, le cauchemar n’est pas remboursĂ©. LE TRAILER Cette explication de film n’engage que son auteur. IlĂ©tait une fois en AmĂ©rique Ă©tant un film Warner, les productions MGM et Paramount qu'Ă©taient la trilogie du dollars, ainsi que les deux premiers volets de la trilogie amĂ©ricaine, ne sont Abonnez-vous 21h05 dimanche 06 mars Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique7777 Drame de Sergio Leone 1984 Avec Robert De Niro, James Woods, Elizabeth McGovern, Joe Pesci, Burt Young, Treat Williams, Danny Aiello, Tuesday Weld, Richard Bright, James Hayden, William Forsythe, Darlanne Fluegel, Larry Rapp, Richard Foronjy, Robert Harper, Dutch Miller, Gerard Murphy, Amy Ryder, Olga Karlatos, Mario Brega, Ray Dittrich, Frank Gio, Karen Shallo, Angelo Florio, Scott Schutzman Tiler, Rusty Jacobs, Brian Bloom, Adrian Curran, Mike Monetti, Noah Moazezi, James Russo, Frankie Caserta, Joey Marzella, Clem Caserta, Frank Sisto, Jerry Strivelli, Julie Cohen, Marvin Scott, Mike Gendel, Paul Herman Pays de production Etats-Unis - Italie DurĂ©e 3h40mn / RĂ©sumĂ© De 1920 Ă  1968, aux États-Unis. La destinĂ©e d'un gangster, sa jeunesse dĂ©linquante dans le quartier juif de New York, son sĂ©jour en prison aprĂšs le meurtre d'un rival, son ascension fulgurante pendant la Prohibition, son amour impossible pour une femme, et les circonstances qui le poussĂšrent Ă  trahir ses complices. Si vous avez manquĂ© le dĂ©but New York, dĂ©cembre 1933. Trois tueurs Ă  la solde du syndicat du crime recherchent activement Nathan Aaronson, dit Noodles. Ils ont pour mission de lui faire payer la trahison qui vient de coĂ»ter la vie Ă  Max, Patsy et Cockeye, ses complices et anciens compagnons de jeunesse. N'ayant pu obtenir le moindre renseignement de son Ă©pouse Eve, abattue sur-le-champ, les trois hommes s'en prennent ensuite Ă  Fat Moe et le rouent de coups, connaissant les liens Ă©troits que ce patron de bar clandestin entretient avec Noodles. Pour s'Ă©pargner des souffrances inutiles, Moe leur indique que Noodles se cache dans une fumerie d'opium. Deux des tueurs s'y rendent tandis que le troisiĂšme garde un Ɠil sur Moe. Mais Noodles rĂ©ussit Ă  leur fausser compagnie et Ă  dĂ©livrer Moe aprĂšs avoir tuĂ© son geĂŽlier. Il se rend ensuite Ă  la gare et retire de la consigne une valise qui contient la cagnotte secrĂšte de la bande. Il n'y trouve que de vieux journaux. Il prend alors le premier train en partance et gagne ainsi Buffalo. Trente-cinq annĂ©es ont passĂ©... FatiguĂ©, vieilli, Noodles revient Ă  New York aprĂšs avoir reçu un message sibyllin, l'invitant Ă  se rendre sur les tombes de Max, Patsy, et Cockeye. Il y retrouve Moe qui tient un restaurant casher et a reçu la mĂȘme invitation... Clin d'oeil Sergio Leone offrit Ă  Jennifer Connelly son premier rĂŽle dans l’ultime volet de sa trilogie Il Ă©tait une fois
 À 14 ans, on reconnaĂźt l’actrice de Blood Diamond et NoĂ© dans la premiĂšre partie du film oĂč elle joue Deborah adolescente. Le casting de Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique Sergio Leone RĂ©alisateur Robert De Niro Noodles James Woods Maximilian 'Max' Bercovicz Elizabeth McGovern Deborah Gelly Joe Pesci Frankie Burt Young Joe Treat Williams Jimmy O'Donnell Danny Aiello Police Chief Aiello Tuesday Weld Carol Richard Bright Joe James Hayden Patsy William Forsythe Cockeye Darlanne Fluegel Eve Larry Rapp Fat Moe Richard Foronjy Whitey Robert Harper Sharkey Dutch Miller Van Linden Gerard Murphy Crowning Amy Ryder Peggy Olga Karlatos la femme dans le théùtre de marionnettes Mario Brega Mandy Ray Dittrich Trigger Frank Gio Beefy Karen Shallo Mrs. Aiello Angelo Florio Willie the Ape Scott Schutzman Tiler Young Noodles Rusty Jacobs David / Young Max Brian Bloom Young Patsy Adrian Curran Young Cockeye Mike Monetti Young Fat Moe Noah Moazezi Dominic James Russo Bugsy Frankie Caserta Bugsy's Gang Joey Marzella Bugsy's Gang Clem Caserta Al Capuano Frank Sisto Fred Capuano Jerry Strivelli Johnny Capuano Julie Cohen Young Peggy Marvin Scott Interviewer Mike Gendel Irving Gold Paul Herman Monkey Les bandes-annonces de Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique Infos sur le programme Interdit aux moins de 16 ans / Couleur / STEREO / 169 - Sous-titrage Malentendant / HD
FilmIl était une fois en Amérique. Genre : Drame Durée : 220 minutes Réalisateur : Sergio Leone Avec Robert De Niro, James Woods, Treat Williams, Elizabeth McGovern, Tuesday Weld, Burt Young, Joe Pesci, Danny Aiello, William Forsythe, James Hayden, Darlanne Fluegel, Larrry Rapp, Dutch Miller, Robert Harper, Richard Bright Nationalité : Etats-Unis Année : 1983.
Avec son dernier film, Sergio Leone abandonne ses variations mi-opĂ©ratiques, mi-parodiques sur le western, et change radicalement de genre et d’époque. Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique est en effet un film de gangsters qui se dĂ©ploie sur une bonne moitiĂ© du XXĂšme siĂšcle, du dĂ©but des annĂ©es 1920 Ă  la fin des annĂ©es 1960. Cette fresque crĂ©pusculaire et testamentaire condense tout le savoir-faire du grand metteur en scĂšne, ses thĂšmes et ses obsessions – mais Ă©galement ses ambiguĂŻtĂ©s et ses zones d’ est brutale des truands assassinent, torturent les proches de David Aaronson, dit Noodles ». Celui-ci n’a pas l’air de soupçonner le danger qui le guette alangui dans une fumerie d’opium, hĂ©bĂ©tĂ© par la drogue, il est perdu dans le dĂ©dale de ses souvenirs, hantĂ©s par la sonnerie insistante d’un tĂ©lĂ©phone une sĂ©rie de flash-backs rythmĂ©s par les stridulations lancinantes de ce tĂ©lĂ©phone, hallucination sonore qui installe une tension remarquable dans chacun des plans, et les marques du sceau de la fatalitĂ©. L’énigme de cet anachronisme sonore, gĂ©niale trouvaille de mise en scĂšne qui fait s’entrechoquer les espaces-temps, se rĂ©sout Ă  la fin de la sĂ©quence, quand le tĂ©lĂ©phone, dont on apprendra plus tard qu’il servit Ă  passer un appel funeste, apparaĂźt enfin, et que ses deux sonneries – celle du souvenir opiacĂ© et celle du passĂ© reconstituĂ© – se mĂȘlent et se quelques minutes sont reprĂ©sentatives d’un film tout entier construit sur l’idĂ©e de rĂ©miniscence. Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique est une madeleine fourrĂ©e Ă  l’opium – une substance qui justement altĂšre la perception du temps, donne l’impression de flotter entre passĂ© et futur. Le film s’achĂšve d’ailleurs dans les brumes de la fumerie, ce qui peut laisser penser que Noodles a rĂȘvĂ© son avenir en flash-forward, voire que toute sa vie aura Ă©tĂ© fantasmĂ©e depuis les limbes d’un paradis artificiel
 Rempli de zones d’ombre et d’ellipses la mort des membres du gang, pourtant au centre de toute l’intrigue, ne sera jamais montrĂ©e, le scĂ©nario laisse ainsi une grande libertĂ© d’interprĂ©tation au spectateur et sollicite activement son imagination – une qualitĂ© paradoxale pour une Ɠuvre aussi longue prĂšs de quatre heures et aussi film se dĂ©roule sur trois pĂ©riodes les annĂ©es 1920 l’enfance tumultueuse de Noodles, ses premiĂšres amours, la naissance de son amitiĂ© avec Max, les annĂ©es 1930 l’ascension criminelle de Max et Noodles dans l’AmĂ©rique de la prohibition et les annĂ©es 1960 le retour de Noodles Ă  New York, et sa confrontation avec les fantĂŽmes de son passĂ©. Achronologique, la narration navigue entre ces Ă©poques par la grĂące d’un montage Ă  la fois complexe et limpide, qui joue savamment des rimes visuelles et sonores, des fondus enchaĂźnĂ©s et des raccords audacieux les phares d’un camion d’éboueurs de 1968 devenant ceux d’une voiture des annĂ©es 1930. Les mĂȘmes lieux la consigne d’une gare, un bar apparaissent Ă  chacune de ces Ă©poques et tĂ©moignent de ce passage du temps, tout comme les maquillages remarquables qui rendent crĂ©dibles le vieillissement des toujours avec Leone, la forme est admirable, d’autant qu’elle est ici servie par les importants moyens mis en Ɠuvre pour faire revivre le New York du dĂ©but du siĂšcle. Certains plans gĂ©nĂ©raux sur le quartier juif, populaire et populeux, tĂ©moignent de ce soin extrĂȘme portĂ© Ă  la reconstitution. Pour autant, la mise en scĂšne est loin d’ĂȘtre purement illustratrice elle reste empreinte du maniĂ©risme trĂšs reconnaissable du cinĂ©aste italien. TrĂšs ample, elle apparaĂźt toutefois dĂ©lestĂ©e des excĂšs baroques des westerns spaghetti. On retrouve bien, çà et lĂ , quelques tics lĂ©oniens, mais il s’agit moins de banals effets de signature que de clins d’Ɠil savoureux adressĂ©s au public cinĂ©phile – le rĂ©alisateur allant jusqu’à s’auto-parodier quand il laisse une cuiller tinter interminablement dans une tasse de café  En dehors de ces quelques morceaux de bravoure, Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique recherche un relatif dĂ©pouillement et vise avant tout l’émotion. Il l’atteint notamment grĂące aux acteurs[1]Revoir De Niro du temps de sa splendeur, avant qu’il ne se commette dans d’innommables panouilles, est un vrai plaisir. Quant Ă  James Woods, on ne lui proposera par la suite que peu de rĂŽles Ă  la mesure de son talent. et Ă  l’utilisation de la musique, plus que jamais indissociable des images la reprise du Yesterday des Beatles, et la partition Ă  la fois lyrique et tendre de l’incontournable Ennio Morricone qui a abandonnĂ© les envolĂ©es goguenardes qui ponctuaient les prĂ©cĂ©dents films de Leone vĂ©hiculent une nostalgie Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique est marquĂ© par ces sentiments de perte irrĂ©mĂ©diable, de remords, de regrets, de vie gĂąchĂ©e. Noodles et ses comparses sont des losers magnifiques, tels que le cinĂ©ma amĂ©ricain a su magnifier Ă  partir des annĂ©es 1960. Leone est en empathie avec ses personnages masculins, rend Ă©pique leur ascension, tragique leur chute. S’il s’agit de hors-la-loi amoraux ils tuent sans broncher, qui ne font le bien qu’incidemment par exemple quand ils sont amenĂ©s Ă  appuyer » une grĂšve ouvriĂšre, quand cela sert leurs intĂ©rĂȘts ou ceux de leurs commanditaires mafieux, ils sont en quelque sorte rachetĂ©s » par l’amitiĂ© et la loyautĂ© en apparence indĂ©fectibles qui les unissent. La trahison sera rendue d’autant plus revers de la mĂ©daille, c’est le peu d’attention portĂ© aux personnages fĂ©minins dans un film tout entier dĂ©diĂ© Ă  l’amitiĂ© virile. Qu’elles soient idĂ©alisĂ©es Deborah ou traitĂ©es en simples jouets sexuels Carol, les femmes sont toujours froides, manipulatrices, perverses. Cette vision misogyne se cristallise dans les scĂšnes de viols, un motif rĂ©current dans la filmographie de Leone sa menace plane au dĂ©but d’Il Ă©tait une fois la RĂ©volution et dans tout Il Ă©tait une fois dans l’Ouest. Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique, par ailleurs peu avare en violences de toutes sortes, montre deux scĂšnes de viol. Dans la premiĂšre, caricaturale et trĂšs discutable, la femme, une nymphomane, crie non » mais pense visiblement oui » – dans tous les cas, scĂ©nario et mise en scĂšne laissent entendre qu’elle a bien mĂ©ritĂ© ce qui lui second viol est long et insoutenable, d’autant qu’il vient clore abruptement une des rares parenthĂšses romantiques du film et qu’il jette un voile d’ombre sur le jusqu’alors relativement sympathique Noodles. Ce qu’il n’a pu obtenir de son amour d’enfance en l’achetant la scĂšne du restaurant, et en la culpabilisant le dialogue sur la prison, il le prend par la force. La sĂ©quence est trĂšs ambiguĂ« sa mise en scĂšne est assez complaisante, et pourtant on en ressent toute la violence, et le spectateur n’est pas appelĂ© Ă  s’identifier Ă  l’agresseur mais Ă  se retrouver dans le regard dĂ©sapprobateur du chauffeur qui ne pousse cependant pas l’indignation jusqu’à intervenir pour empĂȘcher le viol. Mais il y a quelque chose de vraiment dĂ©plaisant dans la façon dont la responsabilitĂ© du crime est reportĂ©e sur la femme calculatrice, qui sacrifie Noodles Ă  ses ambitions personnelles, et qui finira par Ă©pouser un sĂ©nateur vĂ©reux – qu’elle n’aime vraisemblablement pas, dont elle ne peut ignorer la vilenie, mais qui s’accorde mieux Ă  son statut de star hollywoodienne
 MinimisĂ© voire niĂ© par Leone lui-mĂȘme[2]Le cinĂ©aste italien disait de cette scĂšne qu’il ne s’agissait pas d’un viol mais d’une scĂšne d’amour » entretien avec Sergio Leone par Chantal de BĂ©chade et Jacques Zimmer, La Revue du CinĂ©ma n° 395, juin 1984 voire du cri d’amour » d’un personnage sentimentalement immature Conversations avec Sergio Leone, NoĂ«l Simsolo, 1987., le viol de Deborah est ensuite Ă©vacuĂ© par le scĂ©nario il n’a pratiquement pas de consĂ©quence, et il n’en est plus question quand les deux personnages se retrouveront quelques trente ans plus tard. Et en attendant ces retrouvailles, c’est sur la solitude de Noodles que le spectateur sera invitĂ© Ă  s’apitoyer – pas sur la dĂ©tresse de la femme aspect d’Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique vient nuancer le plaisir qu’on peut Ă©prouver par ailleurs devant son incontestable beautĂ©. Cela dit, le montage de 2012 intĂšgre de nombreuses scĂšnes coupĂ©es plus ou moins Ă  contrecƓur par Leone, et notamment consacrĂ©es au rapport aux femmes. À cĂŽtĂ©, rien n’interdit de se replonger dans cette Ɠuvre monumentale et de se perdre en interprĂ©tations devant son Ă©nigmatique et magnifique plan final
 Q6Go.
  • qyt3fkntcc.pages.dev/82
  • qyt3fkntcc.pages.dev/285
  • qyt3fkntcc.pages.dev/350
  • qyt3fkntcc.pages.dev/305
  • qyt3fkntcc.pages.dev/376
  • qyt3fkntcc.pages.dev/485
  • qyt3fkntcc.pages.dev/109
  • qyt3fkntcc.pages.dev/453
  • il Ă©tait une fois en amĂ©rique film